Historique:
- Après la départementalisation en 1947, des décrets municipaux interdisent la pratique du Danmyé.
- La montée en puissance des groupes folkloriques durant les années 60, avec notamment le Ballet Martiniquais, remit au goût du jour ce sport de combat au cours de joutes chorégraphiées.
- Avec les années 70 et l’émergence des mouvements indépendantistes, le phénomène prit de l’ampleur au point de devenir de plus en plus concret 30 ans après.
- De nos jours, des associations culturelles comme l’AM4 et la Maison du Bèlè travaillent pour réactualiser les connaissances autour de cette activité.
- Quelques Martiniquais, amoureux de cet art se sont livrés à des recherches approfondies ;
o Josy Michalon, dans son livre : Le ladja, origine et pratiques (éditions caribéennes)
o Sully Cally/Lezin, dans le livre : Musiques et danses Afro-Caraïbe
o L’association AM4 dans document : Asou chimen Danmyé
Connu sous l’appellation de Danmyé, Ladja , Kokoyé ou encore Wonpwen , cet art martial mixe :
o des frappes pieds, poings, avec de nombreuses variantes
o des saisies et projections variées
o de la lutte tout en cadence..
Le danmyé et autres sports de combats afro-descendants
S’il est vrai que le danmyé ne s’est développé qu’à la Martinique, on retrouve dans ses techniques, des similitudes avec, d’autres danses de lutte qui prennent leurs racines en Afrique, telles qu’à la Réunion (le Croche ou Moringue) ou au Brésil (la Capoeira).
Le Danmyé ou Ladja, de par ses origines, s’apparente forcément à la Capoeira brésilienne. Et le néophite pourrait n’y voir qu’une forme d’imitation. Certes, l’espace scénique reste le même, le lawonn (la ronde), le chanteur, les répondè (chœurs), les combattants qui s’affrontent 2 par 2…
Mais, dans le danmyé, les instruments diffèrent. Le tamtam Africain s’est mué, pour donné naissance au tanbou danmyé, avec ses tibwa comme métronome. La re-création qui éclos en terre de Martinique, le syncrétisme culturel donnent naissance à cet art martial typiquement Martiniquais, le danmyé.